Rediffusion estivale. Première diffusion le 26 février 2021
Il y a quelques jours, la radio France Inter, membre du groupe public Radio France, qui en plus de coûter cher au contribuable, veut désormais prendre une part des recettes des radios privées, recevait une membre des Sleeping Giants sur ses ondes. Ce fameux collectif qui s’est donné pour mission d’interpeller (harceler) publiquement les marques dont les “pubs figurent sur des chaînes ou des sites véhiculant des contenus haineux”.
Sonia Devillers à la manœuvre
L’entretien intitulé “Sleeping Giants : attaquer les discours de haine au porte-monnaie” a été mené par la journaliste de France Inter, Sonia Devillers. Ce qui ne surprend guère étant donné le militantisme habituel de celle-ci, qui dressait il y a quelque temps “une liste noire des mal pensants” ou plus récemment, s’était adonnée à un exercice d’inquisition morale face au président du CSA.
En face d’elle, une inconnue, se revendiquant du collectif mais qui souhaite rester dans l’anonymat le plus total, elle n’a même pas “souhaité se déplacer en studio de peur d’y être photographiée”. La raison principale avancée pour justifier ce comportement est la “sécurité”. On n’est jamais à l’abri d’une attaque de Zemmour (sic) !
Un entretien plus que complaisant
Dès le début de cet entretien, on a le droit à la diffusion d’un extrait d’une émission de Fox News dont Sonia Devillers décrit l’animateur comme “très à droite, très très réactionnaire”. Mais aucun commentaire sur cet extrait n’est fait, au point qu’on se demande ce qu’il vient faire là.
La discussion commence alors sur la “fachosphère américaine” qui aurait aidé Trump à gagner l’élection en 2016. Pour ce qui est de l’essentiel, comme la définition du fameux “discours de haine”, utilisé abondamment aussi par France Inter, dans son titre et sans guillemets, ce n’est apparemment pas au programme.
Par la suite, les deux compères se réjouissent de la création d’une mention “identitaire orienté politiquement” par une grande plateforme, au même titre que les catégories pornographie ou jeux de hasard. Les “discours de haine” sont donc devenus des discours “identitaires orientés politiquement”, on n’est pas à un amalgame près.
Sur les reproches de censure faites au collectif, la journaliste n’hésite pas à rappeler que “vous ne le menacez pas, vous ne le forcez pas à suivre vos recommandations. Simplement vous lui demandez d’assumer publiquement.” Ce à quoi l’invitée acquiesce par “Nous faisons surtout un travail d’information. Ça n’a rien à voir avec du ‘Name & Shame’.” Tout va bien alors.
“L’information” est effectivement le maître mot, c’est d’ailleurs ce qui est reproché par exemple, à Boulevard Voltaire, d’avoir une “majorité des articles qui ne sont pas des articles, mais des éditoriaux”. Car “si on veut garder ses annonceurs, on a intérêt à présenter effectivement de l’information”. De la bouillie journalistique et un bel exemple de mépris de la déontologie du journalisme. Un de plus diront les mauvais esprits.
Voir aussi notre article sur France Soir, France Inter, les Sleeping Giants et la censure.